La période hivernale et les premières semaines d’une nouvelle année sont propices à l’introspection. Sans évoquer ici les incontournables bonnes résolutions, rappelons-nous quelle est la mission première d’Uniterre. Pourquoi sommes-nous un jour devenu·es membre ? Qu’attendons-nous d’une organisation de défense professionnelle ?

Tout est dans le nom de notre association. Nous sommes unis, et nous voulons le rester, autour de notre terre, de nos animaux et des travaux qui les accompagnent.

 

Nous sommes unis avec nos collègues européen·nes des organisations ECVC et EMB, avec lesquelles nous collaborons étroitement, et ce malgré le fait que nous ne faisons pas partie de l’Union européenne. Lorsque nous nous rendons aux Assemblées, dont vous trouverez les comptes-rendus dans ce numéro, nous constatons que les difficultés rencontrées par la paysannerie n’ont pas de frontière. Cela réaffirme notre volonté de trouver des réponses universelles afin de pérenniser notre activité.

 

Nous sommes unis derrière le développement de l’agroécologie, qui nous apparaît de plus en plus comme une solution globale et accessible aux défis qui ne cessent de se presser à notre porte. Il est urgent de former la prochaine génération de paysan·nes à ces méthodes. Le climat, la biodiversité, mais aussi notre revenu présent et futur dépendent de pratiques durables. Lisez notre article en page 3 !

 

Nous sommes unis contre les manœuvres écœurantes de l’agrochimie qui fait fi de la volonté populaire et tente d’imposer en douce les variétés OGM, destinées qu’à un seul but : enrichir les détenteurs de brevets ! Ne nous laissons pas berner par le greenwashing ambiant qui voudrait nous faire avaler de vertes couleuvres ! Des décennies de promesses, mais aucune amélioration en vue pour ce qui compte vraiment : mettre un terme à la faim dans le monde et préserver nos ressources. L’appât du gain est sans limite, comme vous le verrez dans notre dossier Semences en pages 4 et 5.

 

Enfin, nous cheminons main dans la main : paysan·nes, ouvrier·es et consommateur·rices. Et nous savons nous épauler lorsque des difficultés imprévues surgissent, comme ces surplus de production qu’il faut écouler dans l’urgence. Un chemin où l’incompréhension peut cependant surgir à tout moment, et nous faire perdre de vue nos objectifs. Il est alors urgent de revenir à l’essentiel et de se rappeler pourquoi nous menons ce combat jour après jour. Cela tient en quelques mots : des paysannes et paysans équitablement rémunérées, des aliments sains et bons, et la satisfaction de remettre à la prochaine génération un environnement aussi préservé que possible.

 

 

Vanessa Renfer