La trésorerie de notre pays va mal, et le Conseil fédéral prévoit des coupes linéaires dans les différents budgets de la Confédération, agriculture incluse. Cependant l’armée, en ces temps incertains, voit ses ressources successivement gonfler.
Uniterre est décidément opposée à ce point de vue trop simpliste. En cas de crise
majeure, nous avons beau disposer d’une armée forte. Cela ne serait d’aucune utilité sans une agriculture fonctionnelle qui nous nourrit. Raison pour laquelle nous insistons sur le fait que l’agriculture fait partie intégrante de la défense de notre pays.
Actuellement, les activités militaires et les conflits armés sont une source importante de gaz à effet de serre. Elles ne sont que destruction, tandis que l’agriculture, bien qu’elle pollue au même titre que n’importe quelle activité humaine, produit la nourriture dont nous avons tous·tes besoin tous les jours. Il est même complètement aberrent de réduire les ressources financières pour l’agriculture alors que les exigences continuent d’augmenter en matière environnementale. C’est tout l’inverse qu’il faut faire : augmenter et rediriger drastiquement l’enveloppe des paiements directs, afin de soutenir les familles paysannes dans cette nécessaire transition, et créer des conditions favorables pour un marché sain de nos denrées alimentaires, loin de la spéculation qui gangrène tout.
Arrêtons donc de faire crever à petit feu cell·eux qui sont les plus essentiel·les pour notre subsistance ! Uniterre attend de notre Conseil fédéral qu’il revoie ses priorités et fasse preuve de bon sens. La préservation de nos structures de production alimentaire est essentielle, et il faut agir avant qu’il ne soit définitivement trop tard.