Uniterre salue l’initiative des Jeunes Agriculteurs Vaudois (JAVD) qui a réuni l’ensemble des jeunesses de parti du canton de Vaud pour une discussion sur l’agriculture et l’alimentation, en février. Celle-ci a donné lieux à une liste de 10 revendications que nous soutenons largement et partageons ici : https://www.agirinfo.com/medias/communiques-des-organisations/tx_news/la-jeunesse-sunit-pour-un-systeme-alimentaire-durable/.
Rappelons que, tandis que les fermes deviennent de moins en moins transmissibles à cause de l’augmentation de leur taille et du prix de la terre, 50% des agriculteur·rices en place arriveront à la retraite d’ici à 2040. Il est donc nécessaire et bienvenu que la jeunesse s’empare des problématiques qui minent notre système alimentaire. 
Les jeunes agriculteur·rices et politicien·nes vaudois·es de tous bords ont compris, peut-être mieux que leurs ainé·es, que l’avenir de l’agriculture suisse est mis en péril par de nombreux aspects d’un système économique qui leur échappe. Ainsi, ensemble, ils et elles ont le courage de demander le maintien d’une protection douanière solide, une hausse des prix aux producteur·rices d’au moins 10% et même de poser la question du prix minimum. Comme Uniterre, ils et elles constatent que le système agricole suisse doit être revu pour que le métier de paysan·ne soit mieux reconnu économiquement, par exemple en refondant les paiements directs, mais aussi en faisant le ménage dans les mécanismes de fixations des prix, très concrètement en interdisant les doubles casquettes dans les interprofessions. Finalement, un réel soutien de l’Etat, en particulier des cantons et des communes, aux producteur·rices et transformateur·rices de leur région par le biais d’une restauration publique locale et de saison est une exigence minimale à laquelle aucun·e élu·e ne devrait plus s’opposer. Alors que la Suisse vient d’être condamnée pour inaction climatique à la Cour européenne des droits de l’homme, il semble intolérable que les cafétérias scolaires, jusque dans les écoles d’agriculture, continuent à servir des aliments largement importés, sans respect des saisons et des paysan·nes.