Le 9 avril dernier, à l’initiative d’Uniterre et de l’association Actions Étudiantes Durables (AED), une soirée s’est tenue à l’Université de Neuchâtel sur les questions d’accès à la terre pour les néo-paysan·nes. Après un résumé des enjeux essentiels par nos secrétaires politiques Vanessa Renfer et Eline Müller, et une présentation de Mathilde Vandaele, doctorante à l’institut de géographie et durabilité de l’UNIL, sur les installations néopaysannes et l’accès à la terre, ce sont des paysannes et paysans membres de collectifs de la région qui sont venu·es exposer leurs histoires lors d’une table ronde passionnante. Par le récit d’expériences bonnes et mauvaises, des astuces, des coups de bol et des échecs, ces propos ont montré les difficultés mais aussi les belles réussites des néo-paysan·nes, leur détermination et leur abnégation. Une fois de plus, il a été démontré que de très nombreux·ses jeunes et moins jeunes se retrouvent empêché par le droit foncier rural et autres lois suisses et cantonales, qui favorisent la propriété privée à titre individuel, et qu’il nous faut continuer à œuvrer pour une reconnaissance des formes paysannes collectives, que celle-ci passe par une modification de la LDFR ou par d’autres biais. Ces projets collectifs, souvent de petite envergure, présentent en effet une foule d’avantages dont il serait très dommage de se priver.

Cette soirée n’est sans doute que le premier jalon d’une évolution salutaire dans le paysage agricole neuchâtelois. Elle s’est terminée autour d’un apéro local préparé par l’AED, qu’Uniterre remercie vivement pour l’organisation. L’occasion de prolonger les discussions de façon informelle, et de nouer des contacts intéressants.