Prise de position sur la Loi sur les nouvelles technologies de sélection Uniterre rejette fermement la proposition de loi sur les nouvelles techniques de sélection et demande qu’elle soit abandonnée. Soyons clair d’entrée de jeu : quand on manipule des gènes, il s’agit de génie génétique. Que ces techniques soient nommées cisgénèse ou transgénèse, ça n’y change rien. Et rien que pour cette raison, cette nouvelle loi spéciale n’est pas nécessaire tout simplement parce qu’une loi sur le génie génétique existe déjà ! De plus, cela induit les consommatrices et consommateurs en erreurs alors qu’ils et elles rejettent, à une grande majorité, le génie génétique. Il n’y a aucune raison plausible qui justifierait que les nouvelles technologies de sélection ne soient pas soumises aux mêmes critères rigoureux du principe de précaution que connaissent les techniques classiques. D’autant plus que l’IA intervient de plus en plus dans la sélection, ce qui rend l’ensemble encore plus opaque et incontrôlable. L’assouplissement prévu des directives pour les nouveaux procédés de génie génétique augmente la dépendance vis-à-vis des multinationales agro-industrielles, renchérit la production en raison des droits de licence, entrave de plus en plus la biodiversité et la sélection végétale conventionnelle en raison de la perte des ressources génétiques disponibles et entrave ainsi également la production sous label (p. ex. Bio Suisse, Demeter). Les conséquences sont une monopolisation de l’alimentation, une industrialisation croissante de l’agriculture et une dépendance vis-à-vis de quelques grands groupes agro-industriels. Le projet de loi met à mal la stratégie de qualité autrefois tant vantée. Dans tous les cas, la sélection et la production sans OGM doivent être intégralement protégées par des mesures de protection efficaces, sans aucun préjudice ! Pour toutes ces raisons, nous demandons que cet exercice soit interrompu et que le projet de loi soit abrogé sans être remplacé.
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